RESUME

La caractérisation des zones humides du Sud-Est de la Côte d’Ivoire a été entreprise afin d’identifier les types de zones humides présents, de caractériser la végétation et la flore.

L’inventaire a porté sur 28 sites. L’analyse en coordonnées principales, la classification ascendante hiérarchique et l’analyse des espèces indicatrices ont été utilisées pour mettre en évidence 36 communautés végétales. Le type de végétation dominante, l’hydromorphie et la salinité sont les gradients environnementaux qui discriminent les communautés végétales étudiées.

L’inventaire floristique a permis de recenser 576 espèces. Il apparaît que 36,61% des espèces répertoriées ont le statut d’espèces « obligatoires des zones humides ». La lutte biologique contre les espèces aquatiques envahissantes a connu des succès sur certains sites comme le barrage d'Ayamé 2 et la lagune Kodjoboué. Cependant sur la lagune Ebrié à GrandBassam, Eichhornia crassipes ainsi que Echinochloa pyramidalis continuent de proliférer.L’espèce envahissante Hydrilla verticillata a été aussi observée.

L’évaluation des 28 zones humides recensées, a mis en évidence que 6 sites ont une forte valeur patrimoniale parmi lesquelles 4 sont fortement menacées. C’est les cas du site Ramsar de N’ganda-N’ganda et de la forêt marécageuse de la Tanoé.

La synthèse des résultats a permis de proposer des mesures de gestion des zones humides tenant à la fois compte des intérêts écologiques, économiques et sociaux de ces écosystèmes.